Bollywood !!!! La force de l'art



Du pur Bollywood 100% tendance qui chatoie dans les yeux avec :

Les Bee Gees de l'an 2000, car l'an 2000, c'est déjà bien ringard

Extrait d'un mur avec une affiche déchirée

Kamal Haassan, la légende du Tamil Nadu :

Ici, ornant fièrement le pare brise d'un rickshaw. Mais nous reviendrons à Kamal plus tôt que vous ne le pensez.

Oui n'en jugez pas par ces accoutrements ou cette barbe, il s'agit bien d'un film sorti en 2008

A priori ce film ne parle pas du clonage mais pourquoi se priver de l'outil Tampon sur toshop Mais voyons, qui se cache derrière ce maquillage de faux vieillissement? Ne serait-ce pas KAMAL HAASAN !?
Hmmmmm les gros plans sur ton petit minois évitent de constater tes gros bourlets ma petite..
Bourlets en hors champs sur la droite. Désolé mais ca cassait trop la magie les enfants.
Rien à dire. La classe impériale. Un homme qui porte autant de bijoux doit avoir une énorme confiance en lui.
Lorsque les affiches sont mal collées Angelina est moins jolie
*clap clap*



***
Le cinéma en Inde

A Pondi (oui car nous, entre voyageurs, c'est ainsi qu'on appel Pondichéry), nous avons risqué l'expérience de pénétrer dans une salle de cinéma. Sur notre route on croise un multiplex, dont le chiffre d'affaire doit être convenable vu le parvis noir de monde, alors on tente.

L'entrée pour se diriger aux caisses est plutôt sport.
C'est comme le gulfstream, faut savoir chopper le bon courant pour aller de l'avant, mais un faux pas et c'est un affluent de gens sortant du parking qui te repoussera inexorablement à ton point de départ (ce courant inverse est de surcroit composé de 50% de spectateurs nerveux qui roulent en motos, et qui galèrent pour sortir du parking, qui est en meme temps la seule entrée, et qui fait 2m de large, NDLR.).

Tel un saumon agile, tu te retrouves donc dans l'enceinte de l'établissement. Tu t'approches des caisses. Ton œil exercé, d'une acuité sans pareille, remarque que devant chaque guichet se trouve de petites rambardes qui font de petits couloirs bien ordonnés, comme lorsque la file d'attente se sépare au moment de monter dans un wagon du grand 8 au Parc Astérix. C'est alors que tu te demandes pourquoi tous ces gens les escaladent. En agitant les bras, en hurlant, en se grimpant les uns sur les autres dans l'anarchie la plus totale.
Nonobstant tu réalises que finalement le coup du remontage de courant à l'entrée devait être prévu, comme un échauffement.


Une fois que tu t'es lancé dans ce maelström d'hindous survoltés, prêts à tout afin d'arracher un billet pour les inconfortables places des premiers rangs parceque c'est moins cher, venus admirer KAMAL HAASAN dans son dernier chef d'œuvre (nous y reviendrons plus tôt que vous ne le soupçonnez.), n'hésites pas à demander comme moi à un local le pourquoi de ce foutu bazar.
La réponse en sera typique :


"_ What is wrong, are zey fighting for ze last tickets? Has ze film already begun ?
_ No no, it iz alwayz laïk zat do not bi eufrlaid! "

En gros c'est pour l'amour de l'art, l'inde sera bordélique ou ne sera pas.

Fort de ce précieux renseignement tu réunis tes forces, et toute ton expérience acquise à ce pogo mémorable d'un concert de ska-punk où t'avais savamment joué des coudes pour pas y laisser des dents. Et tu escalades les rambardes. Tu escalades trois couloirs à la suite. Tu escalades tout le monde.
Jusqu'à la caisse, où tu demanderas deux places pour la prochaine séance, ta tronche collée à la vitre tel un Grégoire Moulin écrasé sur la porte du métro aux heures de pointe. C'est là que ça se complique.

Le caissier derrière le guichet te répond dans le brouhaha fou:

"_Fowzefiwaioupouteuhwih?
_ WHAT ?? SAY IT AGAIN?
_Tagadapiwaiou pouteuhwidi, talagalam dabalaram didlimdi?
_EUH YES, TWO!!"

Et là miracle, t'as tes deux places a 80 roupies pour 3h de pur blockbuster avec KAMAL HAASAN. Ce film au nom imprononçable, avec écrit sur l'affiche la critique du magazine Première de là bas, sous le visage de Kamal, un simple et cinglant :
"SUPERSTAR"



Car Haasan, c'est pas une petite tapette de Tom Cruise. Mission Impossible lui il connait pas et dans ce film il joue pas deux, pas trois personnages: il joue dix personnages différents ouais. 10!
Dont une vieille femme de 90 ans, un tueur à gage ricain avec le mulet, Georges Walker Bush et un japonais qui fait de l'aikido.


On s'est barré à l'entracte.



Seau rouge + pas de sable dedans = extincteur

Là il est en bush! rooolala on croirait le vrai dis donc!


bonus
La Première scène du film
(olala guillaume t'es mauvaise langue y joue trop bien!)





bonus le Official Trailer pour voir le bazar que c'est pas sur trois heures


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